Il y a de ces rumeurs qui collent au métier d’avocat comme les échafaudages à la Place Poelart : nous serions éloquents, bons lecteurs, prompts à la défense de notre prochain, et, enfin, attachés au respect du droit.
Les mauvaises langues diraient, elles, que nous sommes beaux parleurs, médiocres en maths, belliqueux et procéduriers.
Il y a cependant un point sur lequel chacun s’accordera : la profession aime la bonne chère et il y a toujours une occasion de casser la croûte (de pizza) entre collègues ; et ce n’est pas le cuisinier du Squash 22 qui me contredira.
Ajoutez à cela la réputation ardente de la cité au sein de laquelle nous exerçons, et nous voilà naturellement arrivés au Souper des stagiaires.
Dans le très beau cadre du restaurant qui jouxte la Cité Miroir, le ‘Oh miroir’ a fait place à un concept innovant, le ‘Racines’ qui mêle inspirations françaises et coréennes.
De quoi briser la glace autour de ces associations surprenantes entre confrères et consœurs, improvisés pour l’occasion en jury de Top Chef.
Alors que la soirée suit son cours, entre ‘nouveaux’, on aborde les cours CAPA qui se profilent à l’aube et les plus anciens en profitent pour boire du petit lait (il s’agissait en fait plutôt de vin) à l’occasion de ce souvenir déjà lointain ; le tout sous l’œil bienveillant des maîtres de stages qui s’assurent de la relève.
Tous ensemble, on échange nos appréhensions (qu’elles soient vérifiées ou non), nos doutes, nos aventures et nos mésaventures au sein des prétoires.
Pour les irréductibles, la soirée se poursuit autour d’un « dernier » verre, mais n’y voyez pas malice, c’est pour la bonne cause : il ne s’agit là que d’insertion professionnelle bien sûr.
Alix Ernoux
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