La Plagne…bis

Et oui, ils ont bien voulu… Malgré les aventures d’il y a deux ans, le Club Med de la Plagne a reçu notre groupe d’illuminés début février 2019.  Faut dire que, prudent, le Jeune Barreau avait réservé via une agence afin de brouiller les pistes, parfois noires (facile, je sais).

Dès l’arrivée, nous nous sommes précipités au bar pour vérifier l’état du volet. Ouf,  il s’ouvrait parfaitement et seul un léger enfoncement rappelait l’initiative courageuse du président de l’époque.

Après une éternité liégeoise de pluie et de grisaille, nous avons eu droit à une semaine de rêve : du ciel bleu, bleu, bleu, du soleil à profusion, et juste une après-midi de neige pour rafraîchir les pistes et nous permettre de skier dans l’ouate. Le commissaire à la météo a donc fait un job formidable et je propose qu’il soit nommé à vie à ce poste. On lève un verre d’urine de marmotte à sa santé (oui, cette mixture régionale existe et Philippe Culot a testé !).

La négociation pour obtenir un moniteur qui serait en charge de la plus grande partie du groupe ne fut pas une mince affaire, l’ESF étant réticente pour on ne sait quelle raison. C’était sans compter sur l’opiniâtreté de Mathilde qui a fini par emporter le morceau et nous a dégoté un Fabien charmant, adaptable, pas prise de tête, résigné peut-être. Avait-il été briefé par des générations de moniteurs ayant eu affaire aux avocats liégeois ?

Après une première journée de ski sans danger, nous avons été rejoints par un électron libre. Celui-ci nous a aimablement consenti quelque répit par une arrivée un jour plus tard, un départ un jour plus tôt, une journée ailleurs pour aller voir si la neige y était plus blanche et les sommets plus hauts, des portions de journées où il vivait sa vie en solitaire ou en duo avec Luc. Le reste du temps, nous avons couru après cet électronPire qui, n’écoutant rien, ne prenait pas les pistes préconisées par le moniteur, remontait sans attendre ou prévenir, se retrouvait ailleurs ou nulle part. A sa décharge, il ne pouvait suivre personne puisqu’on le laissait toujours passer en premier. Didier, même les moniteurs préfèrent éviter de se trouver sur sa trajectoire.

Les débutants ou presque débutants (Julien Bonaventure, Adrien, Laurent, Sébastien) s’y sont (re)mis avec ardeur et ne tarderont pas à s’enfiler les pistes plus pentues (car selon Mathilde, « La Plagne, c’est plat »). Sabine et Bernard n’ont pas été très diserts sur leurs aventures sportives, mais se sont manifestement bien amusés. Louisa, Sébastien alias Croman et Christian ont fait des progrès remarquables tandis qu’une autre (moi, peut-être atteinte par la limite d’âge) régressait malgré une neige parfaite…  On ne parlera pas des tous bons (Luc, Clément, Philippe, Sophie, Mathilde, Cécile). Eux, c’est trop fastoche, aucun effort apparent et, dans le fond, aucun mérite !

Il n’y a pas eu de casse. On a eu peur pour Cécile qui a chuté sur la tête à cause d’un skieur maladroit (non, ce n’était pas Didier) et était un peu sonnée. Mais elle s’est  remise très rapidement.  Sébastien Ninane s’est fait mal au genou juste pour tester la compassion de son Elodie d’épouse. Il a été édifié.

Sans se départir de ses dehors bourrus, Gregory Lamalle a joué les voitures-balais, se préoccupant des skieurs plus lents, s’inquiétant de l’état de ceux qui étaient tombés, ramassant skis ou bâtons perdus dans les envolées. Ne lui dites pas qu’on a bien vu qu’il jouait les chiens de berger, il serait vexé. On a sa dignité, tout de même !

A midi, déjeuners en terrasse. Le soir, c’était souvent jeux de société et libations. Là, même pour les plus skieurs moins avertis, la descente était rude.  « All Inclusive », pas sûr que cela dure encore longtemps. Les chinois qui ont repris le Club Med vont vite constater que cette semaine de février a plombé le budget alcool de la saison : le score de la semaine des russes a été pulvérisé.  Bien entendu, cela n’a pas été sans conséquence. On ne s’étendra pas sur le sujet. Celui qui a le moins bien supporté s’est comporté en gentleman pour réparer les dégâts.

Et puis, vous savez quoi ? On a eu des médailles !  Je ne parle pas des badges acquis automatiquement via des applis destinées aux adeptes de la vie virtuelle. Je parle de vraies médailles, gagnées avec courage, volonté et talent. Bravo Charlotte !

 

Dominique LIENARD

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