La semaine passée fut chargée pour le Jeune Barreau. Chargée en termes d’emploi du temps (ne nous le cachons pas), mais également en émotions et en énergie positive, celle qui me conforte quant à notre utilité et qui me galvanise.
Emotions tout d’abord lors de la prestation de serment de la nouvelle fournée de stagiaires qui s’est tenue ce vendredi 28 septembre dans la grande salle de la Cour d’Appel. Immanquablement, ça nous rappelle nos propres souvenirs, autant que ça nous questionne sur le chemin parcouru depuis lors, et sur ce que nous avons fait de ce serment. Avons-nous toujours été à la hauteur de ces principes qui, tout théoriques et symboliques qu’ils soient pour de jeunes stagiaires, prennent tout leur sens et nous servent de piqûres de rappel?
Le lendemain, samedi 29 septembre, nous nous sommes partagés entre l’accueil des stagiaires de première année à leur première séance de cours CAPA, et l’exercice de plaidoirie imposé aux stagiaires à l’issue de leur première année de stage. Il nous revenait de composer des binômes avec un membre de la Commission du Patronat et du Stage pour recevoir les stagiaires, au sortir de leur exercice, dans le cadre d’un entretien personnalisé et confidentiel portant sur l’évaluation de leur stage à la fin de leur première année.
Et, comment dire? On a non seulement été ravis d’aller à la rencontre de nos confrères, mais on a également été rassurés sur notre rôle comme membres du Jeune Barreau. Lorsque j’ai dû rédiger une courte présentation de ma personne lors des élections de juin, j’ai écrit que « mobiliser la jeune génération autour de projets et d’initiatives communs, l’intégrer dans une corporation à l’heure où l’individualisme forcené nous gouverne, sont de véritables défis que l’on se doit de relever, tant pour la survie des jeunes barreaux que pour l’avenir de la profession ».
Je le pense toujours, mais je le pense un peu moins après ce weekend, puisqu’il m’a été donné d’entendre des témoignages tantôt rassurants, tantôt inquiétants sur leur expérience au sein du Barreau. Pour les premiers, on est bien évidemment satisfaits et on se dit que la confrontation entre le rêve et la réalité n’a pas été trop rude. Pour les seconds, on ne détient évidemment pas la formule magique aux problèmes qu’ils rencontrent, mais on espère à tout le moins avoir réussi à transmettre le message qu’on était là pour eux. Que nous ne sommes pas une commission fantoche dont le seul rôle serait d’organiser des guindailles.
Certes, nous organisons des activités de tout type (dont certaines à caractère plus festif) dans le but de faire un pont entre les générations d’avocats, mais ici, ce weekend, nous avons assuré notre rôle le plus crucial : celui de l’intégration. Bon, on va peut-être pas en faire tout un fromage non plus, c’est un peu comme si le boulanger se congratulait d’avoir sorti son pain du four, mais il n’est certainement pas vain de vouloir réaffirmer notre engagement de manière durable et concernée.
*Citation de Henri Lamoureux
Rédigé par Isabelle THOMAS & Sébastien NINANE
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