Un passage de cette convention ne manquera pas de faire sourire aujourd’hui, en effet, il était prévu que « la Cour demandera au Département de la Justice de mettre à disposition un employé de greffe en surplus du personnel existant. Cet employé, qui pourra être de
sexe féminin, sera affecté … »
Les temps changent ensuite mais une préoccupation particulièrement actuelle est déjà présente. En 1975 déjà en effet les questions financières sont au cœur des préoccupations. Plusieurs bibliothécaires titulaires d’un diplôme de Docteurs en droit ont quitté leur poste pour des emplois plus rémunérateurs et une jeune diplômée Bibliothécaire-Documentaliste est engagée. Son salaire mensuel est de 23.000 francs belges.
Un rapport établi conjointement par la Commission de la Bibliothèque de la Cour d’Appel et par la Commission de la Bibliothèque du Barreau détaille les difficultés rencontrées et pointe notamment la non augmentation de la dotation tandis que l’index en vigueur lors de la dernière augmentation du subside en 1968 soit 88,03 (base 1971) est de 150,03 en décembre 1975.
2009 : les préoccupations n’ont guère changé au contraire des mentalités. Maître Stéphane GOTHOT vient d’être élu au bâtonnat et Monsieur le Premier Président DEWART entre en fonction. De leurs contacts avec Monsieur le Premier Président HUBIN, va naitre l’idée de création d’une bibliothèque réellement commune pour, au-delà des synergies existantes, mettre en œuvre une réflexion globale d’organisation des services, de fusion des collections, d’achat des collections et ouvrages par exemple. Leur projet coïncide avec la prochaine installation de la majeure partie des juridictions liégeoises dans le nouveau Palais de justice.
Toutefois, ils sont rapidement confrontés à un problème de taille : l’absence de local disponible dans les nouveaux bâtiments pour héberger cette bibliothèque.
Qu’à cela ne tienne. Monsieur le Premier Président Joël HUBIN propose de concéder une partie de l’espace attribué à sa juridiction dans l’annexe Sud évitant ainsi l’installation de la bibliothèque commune dans un local aussi peu adapté que celui destiné à l’origine au stand de tir de la police judiciaire.
Si dans un premier temps quatre apporteurs essentiels d’ouvrages et collections sont réunis, à savoir la Cour d’appel, la Cour du Travail, le
Tribunal de première instance et le Barreau, les discussions sont rapidement élargies et vont concerner également le Parquet Général et l’Auditorat du travail, le Tribunal de commerce, le Parquet du Procureur du Roi et le tribunal du travail et l’auditorat général.
Outre la mise à disposition de tous les utilisateurs, tant magistrats qu’avocats, des ouvrages détenus par chacun, l’objectif des Chefs de corps et
de l’Ordre des avocats est d’aboutir à une profonde rationalisation des moyens, chacun renonçant à certaines facilités, à disposer de certains ouvrages au sein même de sa juridiction.