C’est avec un réel plaisir que je prends enfin la plume pour présenter votre Sous La Robe.

Vous l’aurez constaté, il emprunte cette année la voie du numérique, suivant en cela celle tracée par l’Ordre (et son Open Bar) et l’OBFG (et sa Tribune). La mise en place de ce nouveau média explique la date tardive de sa parution. Outre les aspects techniques de sa création, le passage au numérique méritait en effet réflexion. Pour plusieurs raisons. La première tient à la réticence bien compréhensible de beaucoup de nos contemporains pour l’utilisation du numérique en lieu et place du papier. Moi-même, j’avoue y avoir au départ été opposé et avoir accueilli avec scepticisme les premières revues électroniques. J’ai vite changé d’avis. La seconde raison tient à la structure même de la commission. Une telle décision doit recueillir l’assentiment de tous. En outre, mon mandat se terminera dans quelques mois et  je ne souhaitais pas prendre une décision que mes successeurs n’auraient peut-être pas prise mais qui s’imposerait pourtant à eux vu l’investissement réalisé.

Le Sous la Robe numérique n’empêchera pas, à l’avenir, la parution d’un ou plusieurs exemplaires « papier ». Dit autrement, les deux formules ne sont pas nécessairement antinomiques et pourront se côtoyer.  Sans doute cet argument a-t-il permis de convaincre les plus réfractaires de mes commissaires.  Je les remercie en tout cas d’en avoir débattu ouvertement et d’avoir accepté que le jeune barreau franchisse le cap du numérique.

Car les avantage de la formule sont incontestables : économie, respect de l’environnement, diffusion plus large,… Jean-François DERROITTE vous en parle par ailleurs.

L’occasion m’est ainsi donnée de le remercier. Vous vous en doutez certainement : fort de son expérience au sein de la commission TIC de notre barreau, notre rédacteur en chef a été à l’origine de notre réflexion.

Les partisans du papier ne manqueront pas de mettre en exergue les décevantes statistiques  de fréquentation de certaines publications électroniques déjà existantes. C’est oublier un peu vite que l’on ne disposait pas de statistiques de lecture pour ces mêmes publications en version papier. Or, beaucoup  de nos confrères ne reconnaissent-ils pas user du « classement vertical » des diverses revues reçues lorsqu’elles n’ont pas été sollicitées ? Ceux-là ne liront pas le Sous la Robe, quelle qu’en soit la forme…

Peut-être perdrons-nous certains lecteurs ? Nous en gagnerons en tout cas de nouveaux (la diffusion, par e-mails, n’étant plus limitée au nombre d’exemplaires imprimés).  Enfin, la majorité (dont je fais partie) continuera de lire le Sous la Robe parce qu’elle changera ses habitudes de lecture. A l’avenir, nous ne devrons pas nous soucier d’avoir avec nous l’exemplaire papier du Sous la Robe pour en lire le contenu : nous le consulterons de n’importe quel  ordinateur muni d’une connexion internet, de notre smartphone ou de notre tablette.

Je donne rendez-vous aux sceptiques dans quelques années.

Je vous souhaite une excellente lecture.

Bernard MAQUET    Président

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2 Réponses A “” Subscribe

  1. Eric Franssen 29 mars 2012 at 10 h 35 min #

    Bien dit, Monsieur le Président !

  2. Jonathan Wildemeersch 29 mars 2012 at 12 h 19 min #

    Fervent supporter du passage au numérique pour le « bulletin » de l’Ordre, j’avoue être plus sceptique pour la revue du Jeune barreau… Une première refonte n’avait-elle pas été initiée, avec succès, l’an dernier (un dossier par numéro, papier couleur de qualité, 2 numéros au lieu de 3 pour plus de contenu,…)? Sans le savoir et toutes proportions gardées, nous avions entrepris une démarche similaire à d’autres (voir le commentaire de ce 29 mars 2012 d’Alain GERLARCHE sur Matin Première à l’occasion du lancement du supplément du Figaro, http://www.rtbf.be/info/emissions/article_mediatic-l-histoire-plus-que-jamais-d-actualite-dans-les-medias?id=7739146).
    Ceci étant dit, je souhaite naturellement un plein succès au nouveau Sous la Robe ! J’espère donc que notre Président ne se trompe pas et que mon scepticisme sera démenti dans quelques années.

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